SCPI : rendement, fiscalité et frais à connaître

L’épargne immobilière a toujours fait partie des placements qui séduisent le plus en France, et les SCPI en font partie. Celles-ci se révèlent d’ailleurs les plus intéressantes sur tous les points : ticket d’entrée, performances, rapport rendement-risques, diversification, réponse à de multiples attentes d’ordre patrimonial, financier, ou encore fiscal.

Attention, cependant, à bien maîtriser le fonctionnement avant d’investir, bien que ces placements dits “pierre-papier” soient gérés par des professionnels spécialisés dans l’exploitation de l’immobilier collectif, qui sont aussi des experts dans la gestion de fonds de private equity.

Avant d’investir, il s’avère donc particulièrement intéressant d’analyser les rendements. Attention également à la fiscalité et aux frais qui, si non maîtrisés et élevés, pourraient grignoter les rendements sur le long terme.

 

Le taux de distribution 2022 se chiffre à 4.53%

Pour 2022, le taux de distribution (TD) s’établit à 4.53%, avec une nette progression, comparé aux 2 années précédentes. Performance qui se positionne d’ailleurs au-dessus des attentes selon les experts, qui avaient tablé sur 4.50%. Rappelons que le TD de 2021 était de 4.49%, et celui de 2020 de 4.18%. Ce sont les performances pour toutes les SCPI confondues pour ce millésime 2022.

Si l’on décortique les TD suivant les différentes typologies, ce sont les diversifiées qui se hissent sur la première marche du podium (5.63%), suivies des SCPI à prépondérance hôtelière, de tourisme et loisirs (5.09%).

Plusieurs SCPI ont enregistré des TD de plus de 6%, dont Corum Origin (6.88%), Corum Eurion (6.47%) qui sont toutes deux des placements de Corum AM, Coeur de régions de l’exploitant Sogenial Immobilier (6.40%), de même que Neo de Novaxia Investissement (6.33%).

 

FIscalité : attention à la déclaration des revenus étrangers

La SCPI est “fiscalement transparente” : c’est le souscripteur de parts qui s’acquitte de ses propres impôts fonciers liés aux dividendes qu’il a encaissés, et il en réalise lui-même les déclarations annuelles. La société de gestion fournit le formulaire de déclaration qui est l’imprimé fiscal unique (IFU) et elle communique également à l’investisseur le montant à déclarer.

Notons que l’impôt sur les dividendes fait l’objet de la déclaration, certes, mais aussi celui des plus-values en cas de gain à la revente et l’impôt sur les revenus financiers.

Par ailleurs, l’imposition diffère selon qu’il s’agit de revenus issus de la France ou de l’étranger (zone euro et hors Union européenne). Bien que la fiscalité étrangère soit plus avantageuse, du fait de l’inexistence des prélèvements sociaux, la vigilance demeure de mise, en ce qui concerne les pièges de la double imposition. Pour cela, renseignez-vous à l’avance sur les dispositions de la convention fiscale bilatérale entre les deux pays (France et le pays où l’immobilier est implanté).

À noter que la fiscalité n’est pas non plus la même pour la personne physique et la personne morale. L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) s’applique également sur les SCPI en pleine propriété, tandis que celles en usufruit et en nue-propriété en sont exonérées.

 

Quels sont les frais ?

Les SCPI réalisent les acquisitions immobilières, font louer leur parc à différents locataires, prennent en charge la gestion, l’entretien et la revente.. D’où la répercussion de certaines dépenses et commissions sur prestations rendues auprès des investisseurs, sous forme de frais. Ceux-ci sont les frais de souscription ou frais d’entrée (qui s’appliquent à la revente des parts), les frais de gestion (qui sont ponctionnés annuellement), les frais de transaction (qui sont des commissions d’acquisition ou de cession d’immeubles). Citons aussi d’autres types de frais : ceux de suivi (de pilotage et de réalisation des travaux), de même que les frais de cession et les commissions de retrait.

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