L’assurance-vie est un placement connu de tous et contient deux principales familles de supports : les fonds en euros et les unités de compte. Par ailleurs, elle propose deux modes de gestion : libre et pilotée. C’est en fonction de vos choix d’investissement que vous constituerez le portefeuille de votre placement afin de le diversifier. En effet, comment les sélectionner et de quelle manière fonctionnent ces deux modes de gestion ?
Quelles différences entre les fonds en euros et les unités de compte ?
Lorsqu’un contrat en assurance-vie est composé de fonds en euros, cela veut dire que votre épargne a été misée sur des obligations d’Etat et d’entreprise. Ce sont des placements sûrs qui garantissent votre épargne. Cependant, ils ne délivrent que de faibles rendements. Les contrats en fonds en euros sont dits monosupports, et ils conviennent aux profils d’épargnants peu enclins à la prise de risque, de même qu’à ceux qui souhaitent sécuriser leur assurance-vie à l’approche du départ à la retraite.
Toujours est-il que les assureurs proposent désormais les contrats multisupports qui produisent un rendement plus attractif, de l’ordre de 4% et plus, en temps d’économie prospère.
Pourquoi parle-t-on de placement multisupport ? Car les assureurs se servent d’une enveloppe diversifiée en titres vifs cotés ou non cotés en bourse, de même qu’en Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), en ETF (exchange traded funds) ou en Fonds d’investissements alternatifs (FIA). C’est sur ces actifs qui constituent la poche d’unités de compte (UC) de l’assurance-vie que votre assureur place votre épargne afin qu’il progresse de manière efficace grâce à leurs rendements plus élevés.
Un contrat multisupport se compose donc soit uniquement de ces UC, soit de ces dernières combinées à une part de fonds en euros.
Quelles sont les performances ? Le rendement moyen d’un contrat monosupport est de 2.2% avec la remontée des taux bancaires – contre 1.8%, voire moins, au cours des 3 dernières années. Quant aux performances d’un contrat multisupport, elle est fonction de la composition du portefeuille, sachant que chaque titre vif, OPCVM, tracker et FIA génèrent chacun leurs propres rendements. Un des autres paramètres entrant en compte est la répartition entre fonds en euros et UC.
De manière générale, vous pouvez connaître les performances des UC au moyen de la notation des assureurs, laquelle se traduit par un nombre d’étoiles. Cela par le biais d’un référentiel, c’est-à-dire un classement qui a été établi suivant un certain nombre de critères. Quoi qu’il en soit, le rendement ne peut être établi à l’avance, du fait de la volatilité des marchés de ces placements financiers qui subissent les aléas de l’économie.
Quand opter pour la gestion pilotée et/ou la gestion libre ?
Lorsque vous souscrivez à un contrat d’assurance-vie, c’est l’assureur qui se charge de la composition de votre portefeuille et ce, par défaut. C’est pourquoi, il vous demande de remplir un formulaire destiné à évaluer votre niveau de tolérance aux risques, de même que votre connaissance des différents placements financiers.
Si vous ne disposez pas des connaissances suffisantes en ce qui concerne ces derniers, vous n’avez rien à faire que de confier le choix des placements qui constitueront votre portefeuille en assurance-vie à votre assureur. D’où la gestion dite pilotée.
En revanche, si vous estimez que vous êtes plutôt avisé en ce qui concerne les atouts, les limites et les risques issus des placements financiers, le feu est vert pour bénéficier de la gestion libre. Cela veut dire que vous déchargez votre assureur de la mission de constituer votre portefeuille, car vous y introduisez vous-même vos placements préférés, en fonction de vos objectifs pour votre épargne.